23 décembre, 2006

NOYAU JOEL

C'est Nowel !
La période des grosses bouffes et des petits cadeaux.

Celle aussi du père Noyel et...
et la mère Noyel ? Où elle est celle-là ? Elle existe pas ? C'est normal, le Père Noyel n'existant pas (enfin, je crois, en tout cas j'y crois pas !), la mèmère non plus, cela va de soi ! C'est étonnant d'ailleurs qu'une World Company ne se soit pas emparé violemment de la Mère Noyel pour faire comme les rusés de chez Coca qui ont lutiné le Pervers Pépère dans les années 50. Etonnant.

C'est aussi la période des chansons cuculs.

Que ce soit en chorale sous les flocons, en famille cathos-pathos à la messe de minuit (putain c'est tard, je dors à cette heure là !), déguisés en rennes (pas la ville, l'animal), en traineau, en hotte, en lutin, en lutine.
Que ce soit au coin de la crèche ou le bovidé souffle comme un boeuf sur le chiard et l'âne annone (pas le yaourt) comme un... âne, voici la période ou l'on ressort de la naphtaline Petit Papa Noel, Noel Blanc, Jinglebell et autre scies (ou râpe, comme vous préférez) musicales de saison.

Je vais vous présenter des artistes qui ont osé braver les traditions en décucuifiant ces crincrins crétinisants.




David Bowie et Bing Crosby - Peace on Earth/Little Drummer boy
Ca reste un peu cucul. Les deux papys autour du piano, avec chandeliers et feu de bois, tentent de nous faire croire au Père Nowell. Mais quelles voix.


Brain Setzer et son Big Band - Jingle Bells
Ca dépote. De la bonne Gretsch des familles pour une version qui sent plus le cambouis que le sapin.


Dandy Warhols - Little Drummer Boy
Du Dandy pur. Notre petit garçon au tambour en avait marre de se geler les baguettes. Il est passé derrière les fûts et sert la pression à volonté.


Richard Cheese - Jingle Bells
Révélation : ce sont des chiens qui tirent le traineau ! Si, si !
Et la Mère Noyel ? Ce sont les rennes (pas la ville, l'animal)!

Trust - Petit Papa Noel
Une version qui va faire marrer les chti z'enfants (ou les faire pleurer !) et dans laquelle on apprend que le Père Noel est tout petit. C'est pour ça qu'il passe dans la cheminée !



... à suivre

17 décembre, 2006

SENSACHIONOL !

Alex Harvey.
C’est vrai, c’est un truc de connaisseurs.
On ne va pas toujours faire dans le bourrin.

Vous n’avez peut-être (sûrement !) jamais entendu parler du Sensational Alex Harvey Band, bien qu’il soit sensational, mais vous ne serez pas perdu avec les reprises proposées. C’est du lourd, du patrimonial, du consensuel, et je n’ai plus d’autres mots savants sous la main.

N’empêche, voilà un certain avantage (ou un avantage certain) à mettre au crédit des reprises : en écoutant une chanson connue, on découvre un artiste inconnu. Ah !

Moi-même, j’ai redécouvert The Sensational Alex Harvey Band (encore...) en préparant cette chronique (ta mère...) (je sens qu’on va se marrer).

Pour que vous mourriez un peu moins idiot, Alex Harvey était écossais (parce qu’il est mort, le pauvre bougre. Non, il n’est pas mort parce qu’il était écossais !), reconnaissable à son maillot de marin rayé (Jean-Paul Gaultier lui doit tout !), il s’était entouré de joyeux lurons, tous plus ou moins déguisés.

Sa musique, avait tous les ingrédients du blues, du rock et du rhythm and blues, mais allait se promener du côté du glam (les costumes, les maquillages) du théâtre et du cabaret (il crée Vambo une espèce de justicier armé d’une bombe de peinture pour graphiter les murs).
C’est sur scène, que le Sensational Alex Harvey Band (de thons) donnait toute sa puissance. Sa réputation scénique (de ch’val) et ses chansons en firent un des artistes les plus populaires en Angleterre dans les seventies (et à cheval donné, on ne regarde pas les seven teeth ! J'vous avais dit qu'on allait se marrer !)


Just a Gigolo/I ain’t got nobody : pas très original mais juste rigolo pour ses zivaziva... traînants... bref, écoutez vous comprendrez.


Shaking all over : magnifique version décalquée sour l’effet de quelques produits ménagers qui déménagent.


Next, la version anglaise de Au suivant de Jacques Brel : une réussite, une version complètement louf et possédée. Il paraît, c’est c’qu’on m’a dit, que c’était un grand moment sur scène.


... à suivre

04 décembre, 2006

C'EST COMMENT QU'ON FREINE ?

Bien sûr tout le monde aime et connaît (et vis et versa) le Bashung de Gaby-tu-veux-qu'j'te-chante-la-mer... Mais le vrai Bashung, là c'est une autre histoire ! On n'aime ou n'aime pas, mais, en tout cas, Alain Bashung ne laisse pas indifférent.
"Tu aimes Cabréleu ?"
"Bof !"
"Euh, tu connais Goldman ?"
"Qui ça ?"
"Qu'est-ce tu penses de Bénabar ?"
"A papa ? Ouaf, ouaf !"
"Tu aimes Bashung ?"
"Ah non, je déteste !!!" Réponse souvent accompagnée d'un rictus de dégoût pour cacher la peur... Ouais, ouais !
"Euh, tu connais Bashung ?"
"Alain ? Mais j'adooooooore !" Celle-ci appuyée d'un regard qui en dit long sur ton côté abruti - comment as-tu osé poser une telle question, vermisseau libidineux !
Tout de suite, on sent la passion que ne manquent pas de susciter ces artistes en marge, un peu dérangés d'la tête, discrets mais productifs et inspirés.
D'ailleurs, dans ses reprises, Bashung ne se contente pas de servir la soupe. Il s'approprie le titre, le tord dans tous les sens, destructure la mélodie pour mieux y imprimer sa marque. Les guitares y sont toujours étincelantes et les arrangements sont marqués blues crade de bouges tendance bayou arrosé de mauvaise home-made-gnôle (c'est alambiqué comme formule non ?).

Les trois reprises choisies sont à mes oreilles ses plus réussies.

Les mots bleus de Christophe, genre ça passe ou ça casse. Et c'est limite de casser à tout moment.

Nights in white Satin des Moody Blues ou son cri d'amour tient plus de la plainte que de la luxure.

Le sud du regretté Nino Ferrer, tout en retenue avec un harmonica foudroyant.


... à suivre.